L'économie collaborative, ça me gonfle. Humeur.
Nous voilà dans l'Ere du partage, de la collaboration, nous sommes entourés par des personnes qui ne pensent qu'à nous aider, à nous rendre service, à nous dépanner, formidable ! Vive la Grande Communauté des Humains qui s’entraide de façon altruiste ! A bas le mercantilisme !
On nous parle même d'une économie du partage avec de vrais acteurs, pas du virtuel, comme certains opérateurs de services de transports, de location d'appartements, de services rendus par des voisins, on ne travaille plus, non on "cowork" et j'en passe...
Mais qu'en est-il vraiment ? Et bien ce que l'on appelle l'économie collaborative est en fait l'économie de la disruption, mot quelque peu galvaudé dans ce cas car il a été inventé par un publicitaire américain pour parler de nouveaux business basés sur des innovations technologiques. Aujourd'hui le sport consiste donc à supprimer le maximum d'intermédiaires "à faible valeur ajoutée", pas forcément pour améliorer le service rendu mais pour baisser les coûts et pouvoir prendre ainsi une place sur un marché inaccessible auparavant. Pour moi il ne s'agit donc généralement pas d'économie collaborative puisque il n'y a pas plus de collaboration qu'avant et que les échanges restent marchands.
Sur le fond je ne porte pas de jugement sur ce phénomène qui est dû à un appauvrissement des classes moyennes des sociétés occidentales, Darwin parlerait sans doute d'adaptation au milieu économique. Mais sur la forme ça ne passe pas, appelons un chat un chat, et donc débaptisons l'économie collaborative et rebaptisons la économie disruptive. C'est moins beau, c'est légèrement galvaudé, c'est plus dur à prononcer, mais me semble-t-il c'est plus juste et c'est important en termes de communication d'utiliser le juste mot.
Olivier.
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